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Comment comprendre l'irlandais du magnifique comté du Kerry ? C'est une bonne question surtout lorsqu'on connaît les péripéties amoureuses de certaines Françaises dans cette région.
Je dirais qu'au premier abord, l'irlandais est un être généreux, gentil et très ouvert. Il a le contact facile et une gentillesse innée. Ils sont « friendly ». Une qualité reconnue dans le monde entier. En séduction, c'est l'homme qui dirige mais c'est la femme qui choisit. Un homme fera le premier pas pour établir un contact mais c'est le rôle de la femme d'agir et de lui montrer qu'elle est intéressée. Un Irlandais agit que s’il est sûr de l'intérêt de la jeune femme à son égard.
Si l'on gratte un peu, on découvre que l'irlandais aime sa liberté ; liberté d'aller au pub, liberté de jouer au hurling, liberté de discuter avec les jolies étrangères. Celles-ci découvrent alors qu'une fois la séduction ou un premier baiser échangé la fameuse tactique du « hard to get ». Cette tactique de drague consiste à faire courir une fille après soi quand elle a mordu à l'hameçon. Très suivie par les Irlandaises et souvent incomprise par les Françaises, cette tactique de drague imposée par les Irlandais se cesse de diviser.
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Si l'on gratte un peu plus, on remarque que l'irlandais du kingdom est un sentimental, attentionné, qui s'accroche vite. Il est gentleman et se plie en quatre pour vous satisfaire Madame... Mais attention ! Au bout d'un mois, le gentleman laisse place au Viking celte caractérisé par sa rudesse et son instinct animal. L'Irlandais ne montre pas son attachement en public. Donc, Mesdames, faites une croix sur le bisou, le câlin ou se tenir la main en ville. Mais une fois seule, vous êtes à la limite du viol ; il se jette sur vous comme un loup affamé.
Si l'on gratte encore, on peut apercevoir un homme sans romantisme, accros aux sports gaéliques et aux copains du pub. Comme beaucoup d'autres hommes, le Kerryman ne trouve pas énormément de temps pour sortir sa belle. Il pense que c'est une perte de temps dans son emploi du temps surchargé. Cependant, il refuse l'indépendance et la liberté des Françaises. La femme d'un Kerryman doit être une fille qui ne sort pas sans lui car, sous ses airs d'homme désintéressé et détaché, se cache un homme possessif et jaloux.
Si l'on atteint son cœur, alors, on doit se rendre à l'évidence que l'irlandais cherche une femme gentille et patience, soumise et souriante. Cette femme qui supporte les tâches quotidiennes et les enfants. Celle qui ne bouge pas, celle qui n'évolue pas, celle qui refuse son indépendance. L'irlandais est cependant malin car il fait croire à sa femme qu'elle dirige mais, dans les faits, ce sont toujours les hommes qui mènent le couple.
L'irlandais du Kerry ne peut ignorer le changement et la féminisation du monde contemporain. Il reste, néanmoins, ancré dans ses schémas archaïques insufflés par l'héritage de la religion catholique.
La question demeure...
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