Monica Leite

homme versant une larme, une main sur son viage, photo noir et blanc

Photo Tom Pumford

Poème 4

Ils m’ont brisée, détruite, anéantie

Aucune drogue, aucun plaisir

Ne peut soulager l’immense plaie

Qu’ils ont ouvert un jour d’automne

Et reste grande ouverte

Une blessure qui ne se fermera jamais

Un grand sentiment de solitude

Est désormais ancré en moi

Il reste collé à l’estomac

Et adore vagabonder dans les abîmes

De mon psychisme

Mes temps d’absence

Le manque de confiance à l’être humain

Sont générés par lui.

La solitude est mon âme sœur

Elle m’aime, me déteste

M’isole, me tire vers le bas

Ou encore m’attriste

Elle est toutes les femmes de ma vie

Jamais, elle ne me trahira

Me mentira ou me trompera

Sa fidélité m’impressionnera toujours

Les erreurs de jugement

Le manque d’amour

Les déceptions

Ont amené la solitude à s’incruster

Dans tous les recoins

De mon inconscient

A tel point qu’ aujourd’hui

Je deviens un phénomène étrange

Pour le reste du monde